vendredi 9 novembre 2007

Malmener les personnages...

J'ai eu l'idée de cet article en lisant un des derniers d'Alaiya (et puis ça me permet de répondre à ton comm' aussi, m'dame) . Hé oui, moi aussi j'ai malmené mes personnages, peu d'entre eux n'y ont pas eu droit, que ce soient Mû, Shion, la maman de Mû, les grands maîtres, les serviteurs de Mû, tout le monde y est passé. Et pourtant, croyez-le ou pas, je déteste faire souffrir mes personnages, j'en suis malade à chaque fois (surtout lorsqu'il faut que j'en tue un aussi). Cependant, je conçois à chaque fois ces souffrances comme évolutives, nécessaires pour permettre l'évolution du personnage. Le bannissement des grands maîtres leur permettra d'évoluer pendant ce temps, mais, ce que je conçois comme étant le plus formateur est le fait que Mû apprenne violemment que Shion est son paternel, c'est cet événement qui le fera grandir et le débarrassera définitivement de tout relent d'enfance. C'est donc une souffrance salutaire qui va lui permettre de passer à une autre étape de sa vie...
Je n'apprécie pas trop le fait de faire souffrir un personnage gratuitement et, comme l'a dit Yaya, je leur ménage toujours des temps de pause où ils ont une existence normale et exempte de toute souffrance. Après tout, dans la vraie vie, ça peut arriver aussi et j'essaie toujours que ce soit le plus réaliste possible. Bon, il est vrai que j'ai "chargé" un peu Mû (perte de sa mère, de son père, de son serviteur, choc violent) mais cela va faire de lui le Mû adulte que nous connaissons, chose qu'il n'aurait pas pu devenir s'il n'avait pas subi tout cela et était resté enfermé treize ans dans sa pagode. Shion aussi en a eu sa part mais, étant adulte, cela n'a pas eu le même impact sur lui même si ça l'a fait évoluer aussi.
Donc oui, je plaide coupable, je malmène mes personnages mais c'est dans l'optique de les faire évoluer le plus naturellement possible. C'est un élément essentiel de la narration, à utiliser cependant avec modération à mon sens...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

roh l'autre hé, comment ça avec modération? si on doit se retenir de faire souffrir virtuellement pour changer d'^tre un gentil au quotidien où va-ton? :b

Nan mais bon, je l'ai déjà dit chez Yaiya, pour un auteur en faire baver à ses personnages me semble tout à fait normal.
Le bien être confine dans l'immobilisme. Quand tout va pépère tranquillou on n'a pas envie de changer. Tandis que quand on déguste, ben on tâche d'aller vers un mieux, on bouge quoi... Et une histoire il faut qu'elle bouge, dans le cas contraire faut lacher la plume pour le crayon, un dessin suffit.

Chibi a dit…

[@ Snaritt]

bah vi avec modération, tout de même, c'est pas parce que ce sont des persos de fics qu'ils doivent en voir à tous les coins de rue, tout de même...
En faire baver, d'accord, si ça a un rôle précis dans la narration et dans l'évolution d'un personnage, mais en faire baver gratuitement, ah ça non, je ne sais pas faire...
Je conçois parfaitement cependant le rôle important que peut avoir les épreuves qu'on inflige aux persos dans l'évolution de l'histoire...

Alaiya a dit…

ben comme tu le dis dans ton article chibi, il s'agit de faire évoluer ses personnages. Tout comme toi, je ne conçois pas la souffrance gratuite dans n'importe quelle histoire. Sinon, c'est du sadisme et ça n'apporte pas forcément grand-chose.

A vrai dire je crois que dans la très grande majorité de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, cahque souffrance enduré par un personnage contribue à ofrger sa personnalité (ou a en être une conséquence)... Non, à vrai dire, plus j'y pense et plus je me dis que la vraie question est "doit on montrer la souffrance ou pas?"
On peut parfaitement faire souffrir un perso, mais en suggérant cette douleur au lecteur, sans la lui mettre en pleine poire. Finalement, il me semble que toutes les différences de perception qu'on peut avoir en tant que lecteurs, c'est là qu'elles se situent, en fonction de notre propre sensibilité et notre propre tolérance à la souffrance d'autrui.