jeudi 6 septembre 2007

Documenter un chapitre

C'est quelque chose qui me tient à coeur: dès que je traite d'un sujet particulier dans un chapitre, il faut que je fasse des recherches pour que je sois le plus proche de la réalité possible. Pour "l'Ere des deux Béliers", c'est souvent des recherches sur le Tibet ou les Atlantes (bien que, dans le cas des Atlantes, je l'aie un peu traité à ma sauce, voir l'article que je ferai prochainement à ce sujet), et, pour "Entre Terre et Mer", des recherches plus mythologiques car j'emploie, pour cette fic, des personnages mythologiques comme Triton, Nérée (lui j'en ai fait l'ennemi, le pauvre ><), Phorcys, Céto, Protée.


Cela peut être aussi des recherches plus géographiques (cf la partie sur le refuge des Grands Maîtres), ou bien historiques.


J'aurais du mal à préciser exactement pourquoi j'ai ce besoin de faire ces recherches documentaires, ça doit tenir peut-être à mes études d'histoire et d'archéo, mais je ne peux pas envisager d'aller à l'aveuglette sur un sujet que je ne maîtrise pas, on va dire que c'est dans mon caractère. Je pense que ça peut se rapprocher de ce besoin d'avoir des fiches de personnages précises ou un schéma narratif, ce besoin de cadre perpétuel. Bref, la documentation d'un chapitre commence avant son écriture, lors de l'établissement du schéma narratif. C'est là que je décide ce dont j'ai besoin, que ce soit saintseiyesque ou autre. Saintseiyesque, il suffit de regarder dans le manga, pour les autres thèmes, une recherche internet ou livresque s'impose, dont le résultat est soigneusement consigné sur le schéma narratif, histoire de l'avoir sous la main lors de l'écriture. Il y a des fois aussi où je pars de la "réalité" (la légende de Shambhala, par exemple) et j'augmente quelque peu cela à ma sauce personnelle. Bon, ça dépend aussi de la fic, pour "Entre Terre et Mer" j'ai plus de liberté à ce sujet car, dès le départ, j'ai choisi de travailler ainsi, alors que pour "L'Ere des deux Béliers" je n'ai pas cette latitude, ou beaucoup moins, ce qui ne m'empêche pas de "broder".


Je décide ensuite de ce que je fais de ces informations, il arrive même parfois que je les garde pour plus tard et que je les utilise en fin de compte dans un autre chapitre et dans un tout autre contexte. Bon, moi je le sais, mais il paraît que ça ne se voit pas ;)


Et surtout, contrairement au schéma narratif qui passe bien souvent à la poubelle pour cause de ronds de café et de ratures nombreuses, je garde précieusement ces informations (bah oui, le vocabulaire tibétain, ça peut toujours resservir dans une fic qui se passe au Tibet majoritairement...).

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà qui est trèèès intéressant. Enfin disons que moi ça m'intéresse dans la mesure où je procède de la même façon.

Recherches géographiques oui surement, par exemple la structure d'un récif corailien, les différentes roches rejetées par un volcan, ou la végétation spécifique à telle région. Recherches mythologies également, les épithètes servant à nommer telle divinté, sa généalogie... Et bien d'autres encore.

La question est effectivement pourquoi faire ces recherches. Ben oui pourquoi? Sachant d'une part que compte tenu du fait que je ne sois pas complètement ignare culturellement et que ces détails sont... ben des détails justement, il y aura moins de lecteurs qui les connaitront que de lecteurs qui les ignoreront, et parmis ces derniers une proportion encore moindre qui ira les vérifier.
Au-delà de ça, pourquoi utiliser un vocabulaire tellement spécifique qu'il obligera le lecteur moyen à une petite gymnastique mentale pour en deviner le sens à partir du sens probable de la phrase?

Pour trois raisons en ce qui me concerne.
La première rejoint ce que tu dis comme ça, à savoir que ça tient probablement à mon caractère. Je suis loin d'être un perfectionniste, mais initialement mathématicien (à moins que ce ne soit une conséquence) j'ai une certaine rigueur qui me conduit à chercher une base indiscutable à partir de laquelle travailler.

La seconde, c'est pour profiter au maximum du jeu de la création. Je trouve qu'il y a moins de plaisir à imaginer sans contrainte. Quand on est libre on est libre, il n'y a pas de jeu à jouer sans règles. Alors que quand on se base sur une réalité indépendante, on se retrouve devant un triple choix conscient, celui de respecter cette réalité, celui de l'altérer, ou celui de l'ignorer totalement. L'activité de création en devient alors beaucoup plus dynamique.

Enfin troisième et dernière raison, il s'agit d'un jeu également, mais avec le lecteur cette fois. Jeu que j'ai moi-même pour la première fois découvert en lisant Lovecraft. Dans ses histoires il mêle si étroitement les détails fictifs avec les détails réels que sans recherche, on prend facilement les uns pour les autres. Sa réussite la plus connue dans cette confusion est son célèbre Necronomicon qu'un très grand nombre de lecteurs ont longtemps pris pour un ouvrage existant réellement. C'est ce jeu que j'aime, et que j'essaie de reproduire à un moindre niveau, de chercher à deviner où s'arrête le travail de recherche de l'auteur et où commence la fiction...

Alaiya a dit…

J'avoue ne jamais m'être trop posée de questions quant au pourquoi je fais également des recherches pour UDC. Et pourtant, j'en fait.

Je dirais que la première raison réside dans l'idée qu'il se trouvera toujours un lecteur ou deux pour mettre le doigt où ça fait mal. Comme Snaritt, je pense en effet que ce ne sera pas la majorité, mais c'est une question de principes: je n'aime pas être prise en défaut (sans doute une conséquence de mon approche dans mon milieu professionnel). Donc quitte à parler de quelque chose qui existe vraiment, autant que ce soit le plus proche de la réalité.

Au delà de ça, il y a effectivement ce plaisir d'intégrer des détails réels dans un univers disons "fictif". En tant que lecteur, j'adore ça, être confrontée à un récit qui d'un coup d'un seul me fait tilter, soit parce que je connais le sujet, soit parce que je serais susceptible de m'y intéresser.

Et à vrai dire, je pense qu'en tant qu'auteurs de fics StS, on reproduit inconsciemment ce qui nous a plu initialement dans la série, à savoir que l'histoire repose en partie sur des faits et des connaissances établis (zodiaque, astronomie, mythologie...) pour lesquels, étant gamins, nous avons plongé dans nos encyclopédies pour nous rendre compte que cela existait réellement, et pour au final approfondir le sujet de nous mêmes.

Techniquement parlant, je procède comme Chibi: si je sais que tel ou tel chapitre va devoir faire appel à des informations du monde réel, je me tape les recherches avant de démarrer la partie incriminée, principalement pour assimiler la masse d'informations, la digérer, et en ressortir ce dont j'ai réellement besoin. Google is my friend pour la quasi totalité des points abordés (que je recoupe si possible avec d'autres sources), ensuite, ponctuellement, ce sont des personnes qui vont m'aider, comme Achille qui m'avait filé un précieux coup de main pour tout ce qui était médical, Tiya pour ses connaissances en astrologie, le père de mon mari pour tout ce qui concernait la géophysique. Bref, on prend l'info là où elle est la plus pertinente. Ca a aussi un p'tit côté collectif vu comme ça, que j'aime beaucoup.

Après, on s'arrange aussi avec la réalité utilisée, soit parce qu'on en a besoin dans le scénario, soit parce que nos informations ne sont que partielles et qu'on aura du mal à en avoir d'autres plus complètes de toute manière. Je suis justement conforntée à ce dernier cas pour UDC31.

Quoi qu'il en soit, c'est vrai aussi que c'est ludique, au moins pour l'auteur, autant que ça le soit pour le lecteur par la même occasion^^

Sinon, Chibi, je suis impatiente de lire ton article sur ta façon d'aborder les atlantes, car le sujet est vaste, et la frontière entre la légende, le réel et l'imaginaire est floue. Hâte de voir sur quoi tu te bases^^

Chibi a dit…

[@ Snaritt]
Ah, pour une fois qu'on est d'accord ;)
C'est vrai que je n'envisage pas de ne pas faire de recherches sur un sujet que je ne maîtrises pas, et pourtant, contrairement à toi, je suis une littéraire pure sucre mais qui a un goût marqué pour la science (du moment qu'il n'y a pas de maths dedans....
Bien souvent, comme tu le soulignes fort justement, ces détails ne sont pas perçus par les lecteurs (même si parfois on aimerait bien qu'ils le soient), alors je pense qu'on fait ces recherches pour être cohérents vis à vis de soi-même, parce qu'aussi on a été élevés comme ça, à chercher tout ce qu'on ne comprend pas...
Par contre, ce 'jeu' dont tu parles à propos de Lovecraft est encore plus intéressant, et je me suis aperçue que je le pratiquais un peu sans le savoir...en tout cas, ça m'a donné envie de le relire, tiens...

[@ Yaya]
Encore une adepte de la recherche^^ quelque part, cela ne m'étonne pas, tu es une scientifique aussi...
Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis que nous reproduisons inconsciemment ce qui nous a plu dans Saint Seiya quand nous étions plus jeunes (je me souviens avoir fait une tonne de recherches déjà quand j'étais ado, comme quoi...).
Je n'aime pas être prise en défaut non plus, mais je ne crois pas que je fasse mes recherches dans ce but...peut-être un certain souci de la cohérence, comme je l'ai dit, sinon je vois pas...
Jusque-là, par contre, je n'ai pas eu à recourir à des tierces personnes (vais pas demander à ma famille, je passe déjà pour une alien ce n'est pas pour m'enfoncer davantage...), seulement mon ami Google, comme toi, et les livres (mes amis aussi depuis fort longtemps)...

Par contre, j'aime bien quand les lecteurs repèrent ces informations et les commentent, jusque-là, ce n'est pas vraiment arrivé mais je ne désespère pas...

Anonyme a dit…

hello

je vous rejoins sur ce point et je me permets d'enfoncer le clou un peu plus : comment un auteur lambda pourrait-il écrire une fic digne de ce nom sans se documenter sur le sujet qu'il veut aborder ?
çà me paraît tout simplement impossible en fait !

Même si on a des connaissances, au moment où l'on se retrouve devant sa feuille (ou son clavier) celles-ci ne fusent pas forcément dans l'ordre ou au moment voulu ... de plus, je parle maintenant à titre personnel, je me rends compte qu'au moment où je dois l'écrire, cette connaissance est parfois plus floue que je ne le croyais ...
et dieu merci pour nous, internet est une mine d'information (pour peu que l'on ne s'y perde pas !) ... mais je te rejoins ... un bon livre de référence est également infiniment précieux ...
alors, petit conseil avisé, déjà prodigué par tous les auteurs ci-dessus, sus aux recherches ...
les textes y gagnent en crédibilité, en fluidité et en richesse ...
cassiopeeW