lundi 20 août 2007

Arzaniel, la maman de Mû ou pourquoi il fallait qu'elle décède

Ce ne fut pas une décision facile à prendre mais, dès le début, je l'ai prise, même avant de savoir exactement qui elle serait, en tout cas pas précisément. Après tout, je me contente de la décrire morte dans le prologue mais, lorsque j'ai commencé à réfléchir sur l'annexe 1, il a bien fallu que je la créée complètement. Je ne voulais pas qu'elle soit une toute jeune fille sans aucun vécu, genre jeune vierge énamourée, ça n'aurait pas cadré du tout et, sachant que Shion paraissait environ 55 ans, cette idée m'a fait quelque peu frissonner. J'en ai donc fait une jeune veuve, presque la trentaine, de noble extraction mais qui a été mariée de force alors qu'elle n'avait que seize ans. Son vieux mari étant mort, elle a enfin pu vivre sa vie en devenant une intellectuelle de renom au grand dam de son ancienne belle-famille.
Ceci étant posé, je voulais aussi qu'elle soit plus impulsive que Shion, mais aussi qu'elle ait des petits côtés amusants, comme le fait qu'aucun ruban ne puisse jamais rester noué sur elle ou qu'elle se tache en écrivant. Physiquement, je lui ai donné des traits de Mû (bah oui, il fallait bien qu'il en hérite), ainsi que de grands pouvoirs mentaux, ceci étant destiné à expliquer ensuite pourquoi le petit était ainsi affligé de si grands pouvoirs congénitaux car je ne voulais pas que tout le mérite en revienne à son paternel, non mais ! ^^
Les grandes lignes de sa personnalité étant posées, j'ai ensuite réfléchi au rôle que je voulais lui voir jouer auprès de Shion, pas seulement une poule pondeuse destinée à porter son fils, je voulais que ce soit une vraie relation, genre grand amour (hé oui, mon côté romantique, désolée...), et qu'il y ait mariage (non, je ne dirai pas pourquoi, même sous la torture...), mais sans tomber non plus dans le Barbara Cartland, je ne vous cache pas que c'est difficile à doser. Je me suis volontairement amusée à jouer avec le personnage de Shion, le rendant timide, quelque peu juvénile face à cette jeune femme qui le séduit alors qu'il traverse une mauvaise passe et qu'il sort d'une grave maladie mais, finalement, le résultat ne rendait pas si mal.
Mais je savais, en écrivant l'annexe, qu'Arzaniel était destinée à mourir en donnant naissance à Mû, parce que je l'avais décidé dès le prologue. Pourquoi avais-je décidé cela ? Tout simplement parce que, techniquement, un chevalier d'or n'a pas de mère (enfin, n'est pas élevé par elle), et que cela n'aurait fait que compliquer les choses. Aurait-elle supporté de voir son mari infliger un entraînement si difficile à leur fils ? Elle a beau être de bonne composition, j'en doute. Je ne vous cache pas que la scène de sa mort m'a, pendant son écriture, tiré pas mal de larmes, et je l'avais encore rallongée sur conseil d'Alaiya. Je n'aime pas avoir à tuer un personnage, mais, quand il le faut...
Bref, Arzaniel était destinée à mourir, mais c'était un personnage intéressant que j'ai pris soin de développer comme les autres. Et puis, je savais qu'elle ne mourrait pas tout à fait, qu'on en entendrait parler tout au long du récit. Les anciens Egyptiens disaient que, lorsqu'on écrit ou qu'on dit le nom d'une personne décédée, cette personne vit, ça vaut sans doute pour un perso de fic décédé, non ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Qu'est-ce qui pousse un auteur à tuer un personnage sur lequel il s'est penché pendant des heures paufinant chaque trait de son caractère ...
Grande question en effet ...
Le topic tombe à pic (ho ho ça rime ), car je faisais une réflexion de ce genre mais pour La fic de Black Dragon au sujet du personnage de Sonia (T_T)...
C'est claire que la mort d'un personnage est toujours un tournant dans une histoire, ou sert à expliquer les actes d'un autre personnage par la suite (pourquoi il est devenu méchant, froid, timbré ???)... Et souvent ce sont les personnages secondaires qui passent à la trappe (histoire de réduire le traumatisme chez les lecteurs) ....

"Mais je savais, en écrivant l'annexe, qu'Arzaniel était destinée à mourir en donnant naissance à Mû, parce que je l'avais décidé dès le prologue.
Pourquoi avais-je décidé cela ? Tout simplement parce que, techniquement, un chevalier d'or n'a pas de mère (enfin, n'est pas élevé par elle), et que cela n'aurait fait que compliquer les choses."
LElle sort d'où cette règle de derrière les fagots ?? LOL, c'est vrai que beaucoup voient les chevaliers et les golds en particuliers comme des personnes sans attache ... Chose qui expliquerait très bien leur dévouement total à Athéna (et qui explique surtout qu'il accèpte d'aller se prendre des coups sous le soleil de Grèce et de mourir à 20 voir 13 ans ) ... Mais dans l'absolu je ne suis pas pour cette règle (je déteste les règles ...), je crois plutot qu'ils ont certainement tous vécu quelque chose de traumatisant qui les as justement poussé à devenir saint ...

Chibi a dit…

Merci de ton commentaire, Mégumi^^

C'est vrai que ça n'a pas été évident de développer Arzaniel pour la tuer ensuite, mais cela contribuait à construire Mû tel qu'on le connaît. Donc tout à fait d'accord avec que tu dis^^

La "règle" comme quoi les chevaliers d'or n'ont pas de parents est communément admise, mais là, sans me conformer spécialement à cette règle (je n'aime pas trop rentrer dans le moule^^), mais je pense qu'ils ont moins de scrupule à combattre s'ils n'ont pas de parents, non ? Et, comme je l'ai dit, si j'avais fait survivre Arzaniel, elle aurait eu peine à supporter Shion traiter Mû ainsi. En tout cas, j'ai vu ça comme ça^^

Mais ton idée est intéressante, c'est vrai...^^

Anonyme a dit…

j'ai beaucoup aimé cette annexe moi...
Tu m'as vraiment interpelé, le début peut paraître à l'eau de rose, mais c'est finalement très intéressant..

Kanon de GS-Sanctuary..