mercredi 31 décembre 2008
Joyeuses fêtes
lundi 29 décembre 2008
Illustration: Siegfried et Hilda encore plus romantiques
Enjoy !
dimanche 7 décembre 2008
Illustration : Hilda et Siegfried romantiques
Enjoy ! et encore merci à Corinne !
samedi 6 décembre 2008
Les lieux d'ED2B 2: Shambhala
Comme je l'ai dit dans un précédent billet concernant les atlantes, Shambhala (terme sanscrit signifiant "lieu du bonheur paisible"), le Shangri-La du roman "Horizons Perdus" de James Hilton, est un royaume mythique perdu au fin fond du Tibet, dont parlent certains des textes religieux tibétains. Il s'agirait selon eux d'un royaume où serait entreposé l'enseignement du Kalachakra transmis par Bouddha lui-même au roi Suchandra (voir article à ce sujet ici).
Ce mythe bouddhiste fut à la base d'un autre concernant un des royaumes atlantes cachés au Tibet après la submersion, lieu de refuge des survivants à ce cataclysme, invisible aux regards des non-initiés. Quelques textes, rapportés par Nicolas Roerich dans son ouvrage sur le sujet, relatent le séjour de voyageurs dans un lieu totalement inconnu, peuplé de grands hommes blancs dépositaires d'un savoir et d'une technologie très avancés, qui leur firent jurer de ne pas tout dire. Le romancier James Hilton s'est inspiré lui aussi de ce mythe et a fait de ce lieu une vallée où règne l'harmonie, ainsi qu'une lamaserie. C'est cette idée que j'ai retenu pour créer la lamaserie de Shambhala, en me servant également du mythe de base.
Le Shambhala dépeint dans ED2B est une lamaserie classique vue de l'extérieur, qui n'a rien de particulier à première vue. Cependant, le lieu représente un des derniers bastions atlante en ce bas-monde, et est donc protégé par une sorte de mirage qui le rend invisible à tout non-atlante, sauf exception. C'est là où est déposé tout ce qui reste du savoir atlante, où est enregistré chaque représentant de l'ethnie qui vient au monde, dans les archives sur lesquelles règne Hallatan, l'archiviste en chef.
(Lamaserie de Xiahe, dans la province tibétaine du Gansu. )
(Source: http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://idata.over-blog.com/0/10/48/31/illustrations/xiahe/xiahe_06.jpg&imgrefurl=http://carine-laurent.over-blog.com/article-1243803.html&usg=__2bzpWX0FVw6p0wvGZ0pHZBDCeB8=&h=375&w=640&sz=35&hl=fr&start=7&um=1&tbnid=JWseqEDt37mllM:&tbnh=80&tbnw=137&prev=/images%3Fq%3Dlamaserie%26um%3D1%26hl%3Dfr%26rlz%3D1T4ADBR_frFR263FR263%26sa%3DN)
Cependant, les années passant, d'autres refuges ont eu tendance à s'installer autour de la vénérable lamaserie, faisant de ce lieu l'une des plus grandes concentrations d'atlantes. Toutefois, la lamaserie de Shambhala resta l'un des lieux d'étude les plus prisés des nobles familles atlantes, et également le lieu des rites liés à chaque âge de la vie, naissance, passage à l'âge adulte, mariage, décès. Tout s'y passe de la même façon depuis des siècles, comme si le temps y était suspendu. Le souci de conservation des Atlantes fait qu'on peut remonter très loin, et qu'Hallatan a pu retrouver la trace de l'acte de naissance de Shion, né pourtant en 1725. C'est à lui que Mû s'adresse pour connaître l'identité de Kiki, et c'est aussi grâce à lui qu'il parviendra à compléter le puzzle de ses origines.
Shambhala est aussi dotée du plus grand confort atlante, électricité à tous les étages, mode d'éclairage inédit, le tout datant d'avant même que les humains en eussent découvert l'usage. Certains y vivent à titre permanent, savants, chercheurs ou simples résidents mais la lamaserie connaît une véritable affluence au moment des grandes fêtes de l'année atlante. Sur plusieurs étages on trouve des salles de travail, de méditation, des chambres, des bains, des lieux de prière et surtout un magnifique jardin luxuriant toute l'année qui occupe la seconde cour, donc la partie centrale, de la lamaserie. Ce jardin joue un rôle important dans le récit, c'est là qu'Arzaniel et Shion se rencontrent et on le voit plusieurs fois treize ans plus tard, alors que Mû devient adulte. Ce jardin ne dépérit jamais et il y fait toujours une douce chaleur malgré le froid ambiant, miracle de la science atlante. Le même système permet d'avoir une température constante dans toute la lamaserie.
La lamaserie est également protégée par quelques régiments de soldats dirigés par des officiers sous les ordres directs du prince Vëantur, descendant en droite ligne de la famille royale de l'ancienne Atlantide. C'est surtout une précaution honorifique vu que les humains normaux ne peuvent voir et par là même attaquer le lieu.
Contrairement aux lamaseries tibétaines classiques, qui sont des monastères, Shambhala n'est pas que cela, elle comprend un aspect patrimonial et cérémoniel supplémentaire. C'est surtout un haut lieu de l'histoire culturel du monde atlante, au centre de tout, et il était à ce titre intéressant de le mettre en scène.
dimanche 30 novembre 2008
ED2B, DB, divers
-Annexe 2 d'ED2B: elle avance doucement parce que je déteste franchement écrire les combats, mais elle avance comme elle peut, enfin dans le peu de temps que j'ai entre ma cure et la fatigue qu'elle induit. J'espère la finir avant la fin de l'année, mais ça n'est pas garanti parce que je sature pas mal dessus.
-Divin Blasphème 5: il est commencé et avance beaucoup mieux, lui, car il nécessite moins de travail de ma part, il devrait être fini avant Noël si tout va bien.
-ED2B 24: en réflexion, m'y mettrai dès la fin de DB 5
Voilà, bon dimanche à tous !
samedi 22 novembre 2008
Illustration: Hilda et Siegfried
Les lieux d'ED2B 1: Jamir
En effet, comment ne pas être effrayé en voyant le comité d'accueil qui est imposé à qui veut faire réparer son armure ? Les chevaliers d'or du Bélier, qui vivent là, sont visiblement coupés du monde et tiennent à le rester, imposant une épreuve à n'importe quel chevalier que tous ne réussissent pas, loin de là, vu le nombre de squelettes qui ornent le cimetière des armures. Ceci est donc le postulat de départ donné par le manga et sur lequel je me suis appuyée.
Donc, voici le lieu tel qu'il est représenté dans l'animé et aussi dans le manga:
C'est une pagode, posée au bout d'un éperon rocheux et environnée de brumes qui la cachent aux regards humains et non initiés. On ne voit pas sur cette photo le pont qui surplombe un précipice nanti de pointes elles aussi abondamment ornées de squelettes. Bref, endroit un peu morbide au premier abord, aussi mystérieux que son propriétaire que personne ne connaît vraiment que par sa réputation de réparateur d'armure. Bref, le lieu bien à part qui correspond sans aucun doute au statut lui aussi à part dont est doté son propriétaire.
Notre pagode a une particularité qui correspond aussi à celle de son habitant principal: elle n'a ni escalier, ni entrée. En effet, comme tous les chevaliers du Bélier sont des atlantes, ils sont dotés de pouvoirs spéciaux dont la téléportation, ce qui fait que les portes ne leur servent que peu. De plus, comme ils reçoivent tout aussi peu, ce n'est pas vraiment nécessaire.
Regardant cette pagode, j'ai commencé à essayer d'imaginer comment on pourrait en faire un lieu de vie, un foyer, parce que comme ça, ça n'en avait pas l'air. C'est désolé, dépouillé, presque en ruine. Comment imaginer que quelqu'un vit ici au premier abord ? La pagode a l'air de ne pas avoir vu un ravalement de façade depuis des années, voire des siècles, et, de plus, les fenêtres semblent ne pas avoir de vitres. Pas bien logique tout ça vu le climat plus que rude du coin. Et puis, avec mon sens du détail pratique, je me suis demandée ce qu'il pourrait bien y avoir à chaque étage. Cela était relativement logique, finalement: la base de la pagode pourrait contenir l'atelier, le premier étage la pièce à vivre qui sert aussi de cuisine, les deux étages suivant le bureau de Shion puis de Mû, des chambres, une pièce d'eau, diverses (petites) pièces annexes puis au sommet un observatoire d'astronomie. Ajoutons à tout cela des serviteurs qui veillent à l'intendance et à la bonne marche de la maison, deux atlantes, un humain "normal", voilà qui ajoute un cachet "foyer" à cette pagode délabrée. Je voulais que ça soit un lieu très simple mais assez chaleureux, et la présence des serviteurs y est pour beaucoup. Je ne voyais pas non plus là dedans un mobilier trop précieux, seulement par petites touches, des objets laissés par les précédents chevaliers d'or et qui ont été conservés pieusement. Le reste, le mobilier quotidien, la vaisselle usuelle sont très simples, de la terre cuite, du grès, du bois, du tissu, ce genre de choses, même si certains des meubles et des tapis sont précieux et anciens. Les serviteurs font la cuisine sur le foyer qui se trouve dans un coin de la pièce à vivre du premier étage.
Concernant l'absence apparente de vitres, je dois avouer avoir quelque peu éludé la question parce que finalement c'est un détail dans grande importance, mais on peut imaginer qu'il existe un dispositif atlante genre champ de force qui en tient lieu (ils sont très avancés, après tout), ou tout simplement qu'il y en a et qu'elles sont si fines qu'on ne les voit pas. C'est un détail, en effet, mais vu le climat du coin c'est tout bonnement impossible qu'il n'y en ait pas.
Un fait, mentionné dans l'animé, a retenu mon attention aussi: le fait que Mû soit lié à sa pagode. Il dit d'ailleurs, dans la version française (si quelqu'un a une bonne traduction de la version originale pour en savoir plus, n'hésitez pas), qu'il a "insufflé (s)a vie dans ce château, il est maintenant vivant". Le fait était intéressant à exploiter, du coup j'ai dérogé à ma règle "manga" et j'ai mentionné ce fait dans un des chapitres dans le fait qu'il doive verser son sang pour se lier à sa maison. Je trouvais que ça cadrait très bien avec son pouvoir de guérison puisqu'il se sert de ses pouvoirs pour relever la pagode, il y a là autant de télékinésie que de guérison.
Pour terminer, un petit point sur le débat: où se trouverait donc Jamir ? Bon, au Tibet, comme c'est précisé, mais où exactement ? Comme je l'avais mentionné sur un des billets que j'avais écrits précédemment, Jamir pourrait être la contraction de Jammu et Cachemire, une province indienne, à peu près située correctement d'après la description donnée dans le manga, qui jouxte le Tibet et l'Himalaya. Sinon, on peut penser aussi à une sorte de lieu hors du temps, caché aux profanes, un peu comme la lamaserie de Shambhala (je ferai un billet détaillé sur elle prochainement) et ne pouvant de fait se situer vraiment sur aucune carte, comme les colonies atlantes.
Je crois que j'ai fait le tour de ce que à quoi je pensais, si vous avez des questions ou un avis autre n'hésitez pas !
jeudi 30 octobre 2008
Langue et civilisation tibétaines dans E2DB
En effet, puisque Mû est né et vit ses premières années au Tibet, il était utile et nécessaire de faire quelques recherches sur le sujet, même avant de me lancer dans l'écriture de la chose. Pour la langue, il me semblait bien avoir lu, à la fin d'un roman se passant au Tibet au XIXème siècle (acheté par hasard voici des années, en plus ) un glossaire de termes tibétains (le livre est "Samsâra", d'Alexandra Jones). Je me suis basée là-dessus, fait quelques recherches supplémentaires concernant la civilisation et la vie quotidiennes tibétaines, et je me suis lancée (je ne vous cache pas que, relisant ED2B récemment pour y chercher quelque chose, je me demande encore ce qui m'a pris).
Donc, notre Mû, jusqu'à l'âge de quatre ans, est élevé par une tibétaine dans la maison même où il est né, près de la ville de Gyantsé (voir prochain billet sur les lieux). Sa langue maternelle est donc le tibétain.
Cette langue, nommée "peugué" pour la langue parlée et "peuyi" pour la langue écrite, fait partie de la famille des langues tibéto-birmanes, et comprend nombre de dialectes. Elle est notée au moyen d'un alphasyllabaire créé au VIIème siècle, et c'est l'une des langues les plus anciennement attestées parmi les tibéto-birmanes (pour plus de renseignements, voir ici - hé oui, wikipédia est souvent mon ami).
La nourrice de Mû, Dolma, est d'extraction assez modeste, donc elle parle un tibétain assez éloigné de la langue de cour encore employée à Lhassa. Mû, donc, commencera à parler ainsi, avant de châtier progressivement son langage au contact de Shion. Par contre, il ne l'écrira correctement que bien plus tard, écrivant longtemps mieux le grec ou l'atlante que sa langue de naissance.
Termes tibétains employés dans l'ED2B:
jowa: maître (terme de respect donné par Egesh à Shion)
Siddha: Homme doté de pouvoirs surnaturels (terme employé par Dorjee, l'aide de Dolma, quand les pouvoirs de Mû se réveillent)(on retrouve la même racine dans le prénom hindou Siddharta, porté par le Bouddha lui-même).
Ro Gyapa: bouchers fossoyeurs chargés de s'occuper des cadavres animaux et humains
De cette enfance tibétaine, Mû a gardé le goût du thé au beurre (transmis également par Shion). Cette boisson, boisson nationale du Tibet, est cependant réputée pour avoir un goût particulier parce qu'elle est faite avec du beurre de yak rance. Je vous en donne la recette, trouvée ici :
Boisson nationale du Tibet, le thé au beurre (souvent rance) a tendance à dérouter au premier abord. Pour l'apprécier, mieux vaut penser que l'on boit du bouillon...
Ingrédients
7 tasses d'eau
1 c. à s. de thé
1 tasse de lait
1/3 de tasse de beurre
1 à 3 c. à c. de sel
Préparation
Faire bouillir l'eau dans une casserole.
Ajouter le thé et le lait, porter à ébullition.
Ajouter le beurre et le sel, laisser bouillir pendant 2-3 minutes.
Battre à la main ou dans un mixeur jusqu'à formation d'une mousse.
Verser dans une théière chauffée et servir.
Si ça n'est guère ragoûtant pour nous autres occidentaux, pour les Tibétains qui vivent à haute altitude et pour lesquels le moindre déplacement est tout de suite difficile vu le climat et l'oxygène rare, c'est une boisson chaude très réconfortante. Je me suis donc dit que notre atlante préféré, élevé parmi les tibétains, pourrait garder le goût de la boisson de son enfance qu'entretiennent d'ailleurs généreusement ses serviteurs vu que Shion, lui aussi, a été élevé toute sa petite enfance parmi une famille tibétaine et a également gardé cette habitude. Il se nourrit aussi de riz, de soupe et de yaourt (dahi, lait fermenté fort goûté en son temps par le mahatma Gandhi, ou yaourt à base de lait de yak fermenté). Par contre, point pour lui de viande de yak fermentée, j'ai paré au plus simple (et puis je ne le voyais pas manger ça, désolée).
Mû, de religion, est bouddhiste. Le bouddhisme tibétain est une religion encore considérée comme importée, à côté de la religion traditionnelle dite "Bön", qui en a tout de même emprunté des aspects. Il brûle de l'encens devant une statue du Bouddha Sakyamuni, rite commun à beaucoup de formes du bouddhisme, que j'ai utilisé pour cette raison d'ailleurs. Le terme "sakyamuni", quelque peu redondant car il signifie "le sage de la tribu des Sakya", est une autre expression pour désigner le Bouddha en se référant à sa forme "terrestre", le prince Siddharta Gautama, chose qu'on ne trouve dans les textes que relativement tardivement (voir ici, le texte d'un cours de l'université bouddhique concernant le Bouddha Sakyamuni), vers les premiers siècles de l'ère chrétienne. Sa forme la plus commune est celle d'un homme assis, levant une main, les yeux fermés, mais on trouve aussi des Bouddhas debout, comme à Angkor Vat (Cambodge) ou couchés, comme celui du temple de Wat Pho à Bangkok (Thaïlande).
Photo d'un Bouddha assis (Triangle d'Or, Thailande)
Cependant, la représentation ci-dessus photographiée est l'image la plus usitée et la plus connue. Il en existe de toutes les tailles, y compris des petites utilisées comme objets de culte (et comme décoration en occident, faut-il le préciser...). L'on exécute devant, hors les rites, le culte des ancêtres. Cet aspect m'intéressait au vu du vécu de Mû enfant, qui prie régulièrement pour sa mère tout en se culpabilisant de sa mort. Shion malheureusement rejoindra bien trop tôt sa défunte épouse dans les prières de son fils, et ne les quittera pas, même après la révélation désastreuse de leur filiation (voir chapitre 20). Un objet lié également à l'aspect religieux est le moulin à prières ayant appartenu à Arzaniel que Shion offre à son fils pour son septième anniversaire. En tibétain "mani koto", le moulin à prières est formé d'un cylindre contenant des feuilles de papiers sur lesquelles sont écrites des prières, ou "mantras" et enroulées autour de l'axe du moulin. Les petits peuvent être tenus à la main (et celui de Mû est de ceux-là), mais il en existe dans les temples, mesurant plus de deux mètres de haut et ayant des poignées pour être tournés. Quand le moulin tourne, l'énergie émanée par les mantras qu'il contient bénéficie à tous les êtres et les prières sont ainsi récitées. Certains sont de véritables objets d'arts incrustés de métaux précieux.
Il existe d'autres objets utilisés pendant les rituels bouddhistes tibétains, pour en savoir plus regardez ici.
Bon, je crois avoir fait le tour de ce que je voulais dire, aussi vais-je arrêter de vous infliger un bon mal de crâne et conclure ici pour ce soir...
jeudi 23 octobre 2008
Illustration: Shion en tenue de mariage
samedi 18 octobre 2008
Illustration: Arzaniel en robe de mariée
Et la version 2:
Ce sont presque les mêmes mais, d'après Corinne, il y a une différence au niveau du diadème du second dessin, mais je cherche encore cette différence. Bref, comme je n'ai pas pu choisir entre les deux, je les mets tous les deux...
Suite au prochain numéro: Shion en tenue de marié...
mercredi 17 septembre 2008
Annonce
samedi 30 août 2008
ED2B: chapitre 23
Une annexe est actuellement en cours d'écriture...
samedi 23 août 2008
ED2B: Les rites atlantes
En même temps que j'imaginais comme je pouvais la culture atlante, j'ai dû créer quelques rites appartenant à ce peuple dont on ne sait rien. Pour ça, j'ai utilisé diverses sources. Par exemple, pour créer le rite de l'eau, j'ai puisé dans mes études en m'inspirant des rites du Nouvel An qu'on effectuait en Egypte ancienne. En effet, cela était une partie de mon mémoire de DEA, et j'ai utilisé mes souvenirs de certains détails pour créer cela. Et puis finalement aussi je trouvais que ça collait bien, certains livres ne relient-ils pas la civilisation pharaonique à la légendaire Atlantide ? Lors de cette cérémonie, on remplissait de l'eau du Nil des vases spéciaux en forme de gourde qu'on gardait toute l'année dans les maisons. Bon, je vous ai fait grâce des véritables textes, un peu par paresse, je dois bien l'avouer (je ne me voyais pas me replonger là-dedans et ça aurait aussi compliqué les choses).
Allez, un petit point de civilisation quand même: le Nouvel An égyptien avait lieu fin juillet, au lever de l'étoile Sothis (d'où le terme "canicule" car Sothis (Sirius) est située dans la constellation du Grand Chien (Canis, is = chien en latin) ) qui coïncidait avec la montée de la crue du Nil et la fin de la période d'incertitude marquée par les cinq jours épagomènes (ils croyaient que, pendant ces jours-là, tout pouvait arriver). C'était donc le moment de grandes cérémonies, d'offrande à Hapy, le dieu Nil et d'offrandes aux dieux qui avaient permis que la terre d'Egypte perdure en apportant le flot tant attendu (essentiellement Khnoum, le dieu bélier, censé veiller sur le flot du Nil et lever sa sandale au moment de l'inondation, ainsi que les déesse Satet et Anouket, ses parèdres, révérées à Aswan et sur l'île d'Eléphantine).
Bref, j'arrête là avec ce genre de considérations mais je me suis inspirée de ça pour créer la cérémonie de l'eau que Mû effectue au début du chapitre 15 et à laquelle il participe quand il a sept ans.
Une autre cérémonie que j'ai développée davantage est celle du passage à l'âge adulte de Mû. J'ai insisté sur la pureté, il doit se laver, se débarrasser de toute souillure avant la cérémonie, comme devaient le faire les rois d'Angleterre ou de France avant leur sacre.
Mû doit aussi être oint, la veille, ceci pour pallier à ce qui n'a pas été fait lors de sa naissance. Pour cela, je me suis inspirée de ce qui se faisait pour les princes royaux français. Dès leur naissance, on les ondoyait immédiatement à cause de la mortalité infantile mais leur onction n'avait lieu que bien plus tard, après celle de leur baptême par le saint Chrême. Arzaniel étant décédée dans des circonstances dramatiques, Shion n'a pas eu l'idée ou tout simplement le réflexe de faire oindre son fils, bien qu'il l'ait ondoyé lui-même avec de l'eau sacrée. Mû est donc oint par l'huile sacrée (qui est réputée provenir de l'Atlantide et avoir survécu à la Submersion) la veille de son treizième anniversaire.
L'âge n'a pas été choisi au hasard non plus: quand les rois de France était couronnés mineurs, ils étaient déclarés majeurs à l'âge de treize ans.
Pour le reste des cérémonies, j'ai compté un peu sur mon imagination, quelques recherches pour les noms atlantes dans les Contes inachevés de Tolkien (voir le billet consacré aux Atlantes) et un peu de poésie / prose pour la rédaction des textes, et le tour était joué ! En fait, l'objectif étant de replacer Mû au milieu de ses ancêtres, citer lesdits ancêtres coulait de source et, une fois cela fait, les trois quarts du travail de rédaction était effectué.
Pour l'instant, je n'ai travaillé que sur ces deux rites, mais il y en aura probablement d'autres...
Nouveau blog dans les liens
samedi 2 août 2008
Rame, rame, rameur, ramer... et news en tout genre
Et puis j'hésite aussi à développer une scène, en raccourcir une autre, voir quels infos je glisse concernant Kiki (héhé vous saurez une partie de son identité). Travailler sur la cohérence est un travail de longue haleine, surtout que la fic commence à s'allonger pas mal...
Mais il n'est pas question que j'abandonne, même si les retours sont inexistants je vais continuer malgré tout, en espérant que mon manque de motivation ne passe pas trop dans mon écrit. Pour "Divin Blasphème", je vais attendre un peu vu le peu de retour que j'en ai eu, tant pis pour ceux qui apprécient cette fic. Pour ED2B c'est en cours, comme je l'ai dit, reste que je puisse me concentrer suffisamment longtemps et dégager assez de temps pour boucler enfin ce chapitre qui traîne depuis plusieurs semaines.
J'ai commencé également à reprendre entièrement toute la fic afin d'éliminer les erreurs d'âges et de dates ainsi que les coquilles, et je me suis mise aussi à travailler sur une chronologie qui sera mise en ligne sur ce blog. Des projets donc, mais peu de temps, donc je progresse à mon rythme...
samedi 5 juillet 2008
Petit billet spécial débat
Ne vous gênez pas, mais je me réserve le droit de modérer quand même, hein ? (faut pas pousser ...)
jeudi 3 juillet 2008
ED2B: Les serviteurs ...
Egesh et Anardil Eressë sont tous deux atlantes, et leur famille sert les chevaliers du Bélier depuis des siècles. Ils possèdent le pouvoir de se téléporter et, dans une moindre mesure, télépathie et télékinésie, pouvoirs liés à leur sang atlante et vraiment très utiles à Jamir où il n'y a ni porte ni escaliers.
Egesh a été mis au service de Shion à l'âge de dix ans et est mort à l'âge de 188 ans en 1976, il a donc été le témoin privilégié de la majeure partie de la vie de Shion tout en prenant soin de la pagode de Jamir en son absence. Il le respecte infiniment mais a le franc-parler du serviteur qui connaît bien son maître et peut donc se permettre de temps en temps ce genre de choses. Shion parfois lui demande son avis sur des choses importantes, confiant en sa grande sagesse, et ne le traite pas en serviteur mais en vieil ami fidèle. Sa grande expérience de la vie lui permet de saisir assez vite quels sont les véritables rapports entre Mû et Shion, et il le fera comprendre à son maître de façon assez subtile, en lui parlant de ressemblance. Mû enfant l'émeut énormément, et gagne assez vite son respect et son affection, qui ne se démentiront pas jusqu'au dernier soupir du vieil homme, que l'enfant veillera jusqu'au dernier moment. Il admire le courage de Mû face aux épreuves, et fera de son mieux pour l'aider à s'en remettre quand il sera de retour à Jamir.
Egesh s'est marié très tard, selon la coutume atlante, et a eu un fils au bout de plusieurs années de mariage, Anardil, ainsi qu'une fille, Miriel.
Physiquement, il a des cheveux blancs mais son regard a gardé sa couleur bleu profond inaltérable. Il est à peine voûté par le poids des ans par la grâce accordée au peuple des atlantes mais son grand âge se trahit par ses mains parcheminées et son visage quelque peu ridé.
Anardil est l'aîné des enfants d'Egesh, il a dix-neuf ans quand son père commence à le prendre avec lui à la pagode pour qu'il lui succède. Au départ, il est assez effacé mais se rapproche de plus en plus de Mû jusqu'à devenir une sorte de grand frère spirituel pour lui car plus en rapport d'âge. Son jeune maître a su gagner assez vite son affection et son dévouement et il sera son parrain lors de son onction, assistant à ce titre à son passage à l'âge adulte, sa présence aidant Mû à supporter la vérité qu'il a apprise violemment concernant ses véritables rapports de sang avec Shion. Il le soutient constamment, l'aidant à se construire en tant qu'homme, même s'il n'a pas vraiment totalement connaissance des événements passés et à venir il comprend que le destin de Mû est lourd à porter et il l'aide de son mieux.
Anardil est quelqu'un d'assez calme, de sérieux, mais il n'est pas dénué d'humour parfois. Il a reçu une excellente éducation, ce qui lui permet d'aider Mû à apprendre les textes en Haut Atlante qui feront de lui un adulte.
La venue de Demetrios, plus tard, ne lui posera aucun problème, aucun d'eux n'ayant de préséance, et il en viendra à l'apprécier comme un ami.
Physiquement, Anardil est un bel homme dans la force de l'âge, aux yeux verts et aux cheveux châtains. Il n'est pas très grand pour un atlante, seulement 1,87 m mais il est relativement musclé.
Demetrios Aphosimenos, d'origine grecque, a été un moment entraîné au Sanctuaire avant d'avoir la moitié d'un poumon amputé à la suite d'un combat d'entraînement. Inapte à la chevalerie, il est néanmoins resté au Sanctuaire en tant que serviteur. C'est à lui que Shion décide de confier Mû quand il arrive au Sanctuaire à l'âge de sept ans. C'est un homme de 33 ans au moment de la mort de Shion en 1973, calme et posé, ressemblant en cela à son jeune maître. Comme tous les serviteurs du Sanctuaire, il est polyvalent, sait tenir une maison, faire la lessive, cuisiner, tout comme Egesh et Anardil. Il fuit le Sanctuaire à la mort de Shion, n'hésitant pas une seule seconde à suivre son jeune maître qui a su lui inspirer une profonde affection et un grand dévouement. Il veillera Mû pendant la fièvre suivant la rupture de son lien télépathique avec Shion, et même Dohko finira par reconnaître sa valeur, perçant à jour son passé d'ancien apprenti chevalier, qu'il n'a jamais révélé à son jeune maître. Le serviteur s'attirera aussi le respect d'Helena, le grand maître réfugié à Rozan. Comme eux, il partage le secret de la filiation de Shion et Mû, qu'il a compris seul et gardera soigneusement cela pour lui jusqu'à ce que Mû apprenne la vérité à Shambhala.
Il réussira à s'adapter à Jamir, son organisme s'habituant progressivement à la raréfaction de l'oxygène, et Mû l'aidera, touché de ce qu'il fait pour lui. Il a la mesure de tout ce que Demetrios a quitté pour le suivre, et lui proposera plusieurs fois de retourner au Sanctuaire, mais le serviteur refusera toujours, alléguant que Shion lui a confié son jeune élève et qu'il ne peut se dédire de son serment. Aux yeux de Mû, Demetrios est donc une sorte de figure paternelle de substitution, sans cependant remplacer Shion qui a une place unique à ses yeux.
Physiquement, Demetrios n'est pas très grand, a les cheveux bouclés noirs et des yeux bruns, ainsi que la peau mate.
Ces trois serviteurs représentent pour Mû plus que des serviteurs, il les traite comme ses égaux, des amis chers à son coeur. Chacun d'eux, à sa façon, contribuera à sa construction en tant qu'homme, en faisant celui que nous connaissons dans le manga, cet homme calme, posé et sage. Ils sont toujours là, en filigrane, ce qui me permet de parsemer le récit de scènes quotidiennes et variées, sans tomber cependant dans le documentaire de société, même si parfois je ne peux pas m'en empêcher (gomen ^__^;;). C'est l'élément stable dans la vie de Mû, cette stabilité qui va lui permettre de surmonter ses épreuves, de grandir harmonieusement aussi . A vrai dire, je ne pensais pas les développer autant, mais je ne regrette pas de l'avoir fait car je pense que ça apporte vraiment quelque chose à la narration ...
Bon, je crois que c'est tout ce à quoi je pensais, c'est tout pour ce soir. Si vous avez des remarques ou des questions ... comme d'habitude quoi ;)
samedi 21 juin 2008
Illustration: Shion, Helena de la Couronne Boréale et Arzaniel
Encore une illustration de Aries no Mu /Mu Saga4ever alias Corinne, qui illustre encore un passage de l'annexe 1. Il représente Shion, accompagné du grand maître du signe des Poissons Helena de la Couronne Boréale à visage découvert, alors qu'Arzaniel les voit et en conçoit de la jalousie, croyant que Shion a renié son serment...
Ce dessin était aussi une surprise, comme les autres. Mention spéciale à la couleur des yeux d'Helena, que j'ai fait changer et que Corinne a réussi à rendre par la teinte exacte que je voulais, chapeau à elle !
Voici le récit tiré du texte original (annexe 1, partie 4)
"Le Sanctuaire, 10 mars 1965
Shion contresignait quelques documents lorsque l’on frappa à son bureau. Il dit :
« Entrez… »
Il s’agissait là de Helena de la Couronne Boréale, grand maître du signe des Poissons. Elle lui dit :
« Excellence, vite, il s’est passé quelque chose… »
Il la suivit et arriva en vue du camp d’entraînement où il découvrit un paysage d’apocalypse. Il y avait là un cratère énorme et des corps d’enfants et d’hommes jonchaient le sol. Chiron de la Flèche, grand maître du signe du Sagittaire, se trouvait là et lui dit :
« Un engin explosif, Excellence, personne ne sait d’où il vient… »
Un autre grand maître, Pedro de la Règle, apparut alors, il tenait un papier à la main et dit :
« Moi je sais, on a reçu ça… »
Sur la feuille étaient écrits ces mots :
« Ceci est un second avertissement, la prochaine fois je tuerai tout le monde et ma vengeance sera terrible. »
Shion dit alors aux trois grands maîtres présents :
« Cela émane sans aucun doute de celui qui a tenté de me tuer voici quelques mois…augmentez la sécurité encore, et fouillez partout ! Prenez également soin des corps de ceux qui ont été tués, qu’ils soient enterrés dignement… »
Pourtant, l’enquête piétina assez vite malgré tous les moyens mis en œuvre, et, deux mois après son début, elle fut franchement à l’arrêt. Shion réunit alors ses grands maîtres et leur dit :
« Il ne nous reste qu’une solution : je vais leur servir d’appât… »
Les hurlements des grands maîtres jaillirent, mais il leva les bras pour les calmer et leur dit :
« Ils s’étaient attaqué à moi lorsque j’étais seul au Tibet, ils savent comment me trouver … »
Amphion du Triangle, grand maître du signe des Gémeaux, dit alors :
« Vous n’irez pas seul, ça pas question ! »
Alors commença d’effroyables palabres pour savoir qui serait celui qui accompagnerait Shion là-bas, et le choix des grands maîtres tomba sur Helena de la Couronne Boréale. Ce qui motiva leur choix fut qu’elle était d’origine nordique et donc ne craignait ni le froid ni l’altitude…
A la fin de la réunion, Shion retint Helena et lui dit :
« Vous devrez jurer le secret, et j’en ferai autant, car, si vous devrez ôter votre masque, j’ôterai le mien aussi…soyez prête dans une heure, nous partirons tout de suite… »
Helena acquiesça, et alla se préparer. Shion lui dit alors :
« Venez près de moi, je vais vous téléporter… »
Dès qu’ils apparurent au Tibet, non loin de la lamaserie, Shion dit alors :
« Enlevons nos masques, nous devons éviter d’attirer l’attention… »
Helena s’exécuta, et Shion découvrit sous son masque un visage aux traits doux, à la peau pâle et aux yeux mordorés. Il en fit autant, et Helena dit :
« Oh, je vous imaginais plus vieux… »
Mais, confuse, elle se reprit vite :
« Excusez-moi, je ne voulais pas… »
Shion rit et dit :
« Ne vous excusez pas…pour information, je me nomme Shion, je suis l’autre survivant de la dernière guerre sainte, j’étais chevalier d’or du Bélier à l’époque… »
Helena inclina la tête en signe de respect. Elle s’était toujours demandée pourquoi il n’y avait pas de grand maître du signe du Bélier, elle en avait la réponse à présent. Il lui dit :
« Ceci est la lamaserie où est regroupé tout le savoir de l’Atlantide…c’est ici que l’on m’a soigné lorsque j’ai été malade, si vous vous en souvenez, car je suis un descendant d’atlante… »
Helena ne parut pas surprise, mais plutôt intéressée…
Arzaniel avait senti l’arrivée de Shion, et quelle ne fut pas sa stupeur de le voir accompagné de la somptueuse Helena. Le serpent de la jalousie la mordit, et elle devint très agressive, même envers Hallatan qu’elle n’y avait plus habitué. Shion profita du sommeil d’Helena pour se rendre à l’appartement d’Arzaniel, mais elle refusa de le voir, alléguant qu’il n’avait qu’à aller retrouver sa si précieuse compagne. Shion, alors, se mit à rire franchement et lui dit :
« Jalouse, toi ? Mais Helena n’est pas ma compagne, elle est le grand maître du signe des Poissons, et elle est chargée de ma protection… »
Il abaissa ses boucliers mentaux pour qu’elle voie qu’il disait vrai et, lentement, la porte s’ouvrit. Le visage marbré par les larmes d’Arzaniel apparut, et elle le fit entrer avant de lui dire :
« Je suis désolée, je croyais que… »
Il sourit et lui dit :
« Je suis fidèle à mes vœux, et Helena est un grand maître, simplement…comment as-tu pu croire que j’aurais pu te trahir ? »
Arzaniel se précipita contre lui…"
jeudi 19 juin 2008
Divin Blasphème: chapitre 4
(Attention, les chères âmes sensibles choquables facilement seront invitées à ne point lire la scène centrale...)
EDIT: le chapitre est chez Mégumichan depuis cet aprem (merci à elle, en passant ^^), et également sur fanfiction.net ainsi que sur fanfic-fr.
samedi 14 juin 2008
Illustration: Shion et Arzaniel
“ Excusez-moi de vous déranger dans votre méditation, mais maître Hallatan m’a dit que vous aviez accepté ma requête... ”
Shion sourit et dit, bégayant légèrement:
“ Oui...oui, en effet, je lui devais bien cela... ”
Il essayait de parler normalement, mais une soudaine timidité l’étreignait car c’était la première fois depuis sa prise de pouvoir qu’une femme jetait directement les yeux sur lui et qu’il n’avait pas le rempart de son masque. La jeune femme reprit:
“ Je suis Arzaniel Hozan, son assistante, et, comme il a dû vous le dire, je travaille sur les rapports entre les descendants de l’Atlantide et les chevaliers sacrés d’Athéna, et vous pourrez m’être d’une grande aide par votre statut de Grand Pope... ”
Ses yeux brillaient, et Shion la trouva encore plus belle ainsi. Se rendant compte de cela et gêné par ses sentiments, il n’en laissa rien paraître et dit:
“ Je ne pourrai malheureusement vous aider que pour les deux derniers siècles, tout ce que je sais des époques les plus anciennes provient uniquement de ce que mon maître m'a transmis... ”
Arzaniel sourit et lui dit:
“ Je vous remercie d’avance de m’aider pour mes recherches, vous êtes un témoin irremplaçable... ”
Shion eut alors la désagréable impression d’être un vieil homme d’une autre époque en face de cette jeune femme si belle et si intellectuelle. Pourtant, habitué à ne pas laisser paraître ses émotions, il lui dit:
“ Je suis ravi de vous aider, mademoiselle... ”
Arzaniel répliqua:
« Madame. Mon époux est décédé voici des années, vous ne pouviez pas le savoir... »
Shion, conscient d'avoir fait une faute, s'inclina et dit:
« Je suis désolé, je ne voulais pas... »
Arzaniel sourit:
« Ne vous inquiétez pas pour cela, c'est une vieille histoire...»
Puis elle lui dit:
“ Est-ce que nous pourrions commencer dès demain ?
Shion hocha la tête, et Arzaniel, après une révérence, repartit vers la bibliothèque, le laissant méditatif. Que se passait-il donc ? Il avait deux cent trente neuf ans, avait survécu à une guerre sainte, et il se laissait émouvoir par une femme ! Ce n’était plus de son âge..."
mercredi 28 mai 2008
Illustration: Arzaniel
Je vous présente le magnifique portrait d'Arzaniel, la maman de Mû, effectué par Aries no Mu / Mu Saga 4 ever alias Corinne, mon illustratrice quasi officielle. Qu'elle en soit mille fois remerciée !
Les autres qu'elle m'a faites seront publiées ici aussi dans quelques temps vu qu'elle m'a autorisé à le faire...
dimanche 11 mai 2008
Annonce
Et de toute façon, vu le nombre de plus en plus réduit de mes lecteurs, ça ne changera pas grand'chose mais je tenais à le dire quand même pour les irréductibles qui me lisent et que je remercie au passage...
dimanche 4 mai 2008
Et les autres Golds dans tout ça ?
Donc voici nos petits Gold Saints au moment de la mort de Shion, en 1973 (image tirée du manga original, volume 13). La plupart a 7 ans, seuls Shura, Aphrodite et Deathmask ont trois ou quatre ans de plus. Ni Saga ni Aiolos ne sont figurés sur l'image, mais ce sont eux les plus âgés (14 et 15 ans).
Cette image était mon postulat de départ. Nos petits golds ensuite prendraient des chemins différents, bien connus de nous: Mû à Jamir, Aphrodite, Shura et DM fidèles à Saga en toute connaissance de cause et les autres dans une bienheureuse ignorance, fidèles à celui qu'ils prenaient toujours pour Shion. Bien sûr, qu'un chevalier d'or comme Shaka, qui discute directement avec Bouddha, ne se soit pas aperçu de la supercherie est une énorme incohérence, prenons cela pour la marque du destin car la déesse, comme le dit Mû à la fin du volume 12 ou 13, doit subir cette épreuve.
Travailler sur le caractère des Golds enfants n'était pas si simple qu'on aurait pu le croire, car je ne disposais que de celui des Golds adultes et on sait qu'un enfant peut changer pas mal. De plus, je voulais un peu être originale car je n'étais ni la première, ni la dernière à traiter ce sujet. Saga était assez facile à traiter, Aiolos aussi. Aldébaran était aussi intéressant au vu de son amitié avec Mû et de sa particularité de taille, qui pouvait le faire timide et un peu renfermé vis à vis des autres. Shaka, qu'on voit enfant dans le chapitre Hadès , n'avait pas besoin d'un grand traitement, il est quasi déjà adulte dès l'enfance. Aiolia, lui, était plus intéressant à travailler, un peu remuant, enfantin quoi et qui a une dévotion énorme vis à vis de son grand frère. C'est celui qui va le plus changer à l'âge adulte à cause des événements survenus, la mort de son frère aîné et le soupçon qui pèse sur lui, se tenant à l'écart de ses pairs mais assurant ses devoirs correctement pour éviter d'ajouter à la suspicion. Milo a changé beaucoup aussi, je l'avait fait également assez remuant étant jeune, assez spontané, vif-argent et il s'assagit en grandissant avec les responsabilités qui lui incombent. Shura, lui, change plus ou moins par force: celui qui se posait des questions se retrouve l'esprit contrôlé par Saga et va devenir entièrement dévoué à lui. Camus, lui, n'a pas trop changé mais j'avoue m'être un peu amusée à en faire un intellectuel à lunettes, je trouvais que ça allait bien avec son caractère calme et froid. Aphrodite lui aussi a nécessité pas mal de réflexion, mais à la fin j'ai opté sur le fait qu'il soit fidèle, ce qu'on sait, mais en ayant parfaitement conscience de l'erreur qu'il fait, ce qui lui conférait une sorte de caractère plus profond que l'esprit superficiel qu'on lui prête bien souvent, genre homosexuel uniquement préoccupé par son apparence physique.
Une fois tout cela défini, il restait à voir les relations entre eux. On savait que Mû et Aldébaran étaient amis, tout comme Camus et Milo mais, pour le reste, il était difficile d'en savoir plus en se basant sur le manga, ce qui me laissait toute latitude pour travailler l'originalité. Nos golds, quand ils se retrouvent, ont donc six ou sept ans, ne se connaissent pas pour la plupart et vont devoir apprendre à se connaitre et à travailler ensemble. Deathmask est souvent à part parce qu'il considère les "gamins" plus jeunes que lui inintéressants et que j'ai pensé que ses instincts cruels étaient là dès le départ (son maître Faustulus n'a pas réussi les contrecarrer, et ça lui coûtera la vie). Les quatre autres plus âgés ont une bonne relation je suppose avec les plus jeunes et les aident, y compris Saga, considéré au départ par tous comme un véritable parangon de vertus. Mû, quand il arrive parmi ce groupe, est déjà plus ou moins auréolé de son statut particulier mais doit s'intégrer tout de même.
Et pourquoi adjoindre les autres Golds ? Déjà pour éviter la lassitude (la mienne et celle du lecteur) et permettre de replacer le contexte autour de Mû. Après tout, il fait aussi partie de leur groupe, même si son chemin de vie n'est pas le leur. Pendant qu'il se forme, la vie continue au Sanctuaire et c'était bien à mon sens de mettre les deux en parallèle.
Voilà, je crois avoir résumé ici tout ce que je voulais dire mais si vous avez une question ou une remarque, n'hésitez pas, j'y répondrai avec plaisir...
mercredi 16 avril 2008
"Divin Blasphème", genèse
Avisse à la population dessinatrice !
Des projets pour illustrer "l'Ere des deux Béliers" sont déjà en cours par Corinne (ou Aries no Mu 2007 pour ceux qui la connaissent sous ce pseudo, allez voir sur son site, il y en a pour tous les goûts, yaoi ou pas, mais moi j'aime son style et aussi, derrière ça, la personne qu'elle est). "Entre Terre et Mer" a été déjà illustrée plusieurs fois par Kyokoaegis, "l'Ere des deux Béliers" une fois par Ryu mais, si un dessinateur peut se trouver inspiré par ma modeste prose, je lui laisse toute latitude. "Divin Blasphème" ne l'a pas encore été encore mais, si elle inspire quelqu'un...
J'étudie toute proposition, par mail pour par commentaire...
vendredi 4 avril 2008
Nouveaux chapitres en perspective !
Les chapitres ont été envoyés à Mégumichan en fin de matinée après avoir été visés par Yotma, ma bêta lectrice que je remercie.
Allez, pour vous mettre l'eau à la bouche, les premières lignes du chapitre 22 de l'ED2B:
"Mû, assis dans un fauteuil, était occupé à lire une lettre envoyée par Helena depuis Rozan. Derrière lui, Demetrios préparait le repas de midi sur le foyer pendant qu’Anardil était à l’étage et refaisait les lits. Une journée classique dans la pagode sur laquelle le soleil brillait. Cependant, à l’altitude à laquelle elle se trouvait, il ne faisait jamais chaud et les trois hommes portaient encore des tuniques de laine malgré l’époque de l’année. Mû en portait certaines qui avaient appartenu à son père mais il était plus mince que lui au même âge et Anardil avait dû les reprendre. A quinze ans maintenant, il avait désormais sa taille adulte, un peu plus d’un mètre quatre vingt, mais avait forci des épaules parce qu’il continuait à entretenir ses muscles. Il était peu disert, comme à son habitude, riait peu et son regard violet était désormais grave et sérieux en permanence. "
Voilà, normalement si tout va bien les chapitres seront en ligne dès demain selon la disponibilité de Mégumichan...
mardi 25 mars 2008
Trouver sa place...
samedi 1 mars 2008
Pour la langue française !
En effet, à notre époque qui a vu apparaître l'ordinateur, internet, les messageries instantanées et les téléphones portables, le langage sms (quelle plaie !), les valeurs de bases de la langue française sont vraiment de plus en plus malmenées, les plus jeunes auteurs (et pas qu'eux) confondant désormais langue académique et langage sms. Pour faire la différence, il faudrait déjà qu'ils ouvrent un livre, ce qu'ils semblent ne plus savoir faire de nos jours (enfin, pour la plupart). Et pourtant, dès le moment où on publie, on se doit d'avoir une expression correcte, c'est une affaire de respect pour le lecteur. Mais que trouve-t-on maintenant ? Des fics écrites en langage théâtral, barbouillées de couleur et pourvues de personnages parlant le langage banlieue (bon cette mode reste cantonnée pour l'instant dans un fandom que je ne citerai pas mais elle tend à s'étendre de plus en plus).
Mais, ma parole, ce n'est quand même pas difficile de faire un effort et d'écrire au moins dans un français lisible ! Utiliser un correcteur d'orthographe n'est tout de même pas sorcier, ni d'ouvrir un dictionnaire ou un Bescherelle (bon, j'entends bien, c'est un effort mais un effort nécessaire). Il faut également faire la différence entre langage parlé et langage écrit (oui, ce n'est pas du tout la même chose, contrairement à ce que pensent beaucoup) et respecter tout du moins le vocabulaire spécifique et l'univers de l'oeuvre qui sert de base à la fic. Et si tout ça ne suffit pas, il y a bien une bon âme pour relire, tout de même !
Non, écrire en français n'est pas difficile du tout contrairement à ce que certains pensent et, à moins que le sms devienne la langue nationale, c'est aussi celle de notre pays et des écrivains qui l'ont faite alors respectons-la !
lundi 4 février 2008
Shion, atlante mais humain: ma façon de le présenter dans ED2B
Lui aussi, j'ai eu l'idée de parler de lui en le voyant dans les OAVs (bon, je l'avais déjà vu dans les mangas mais ça ne m'a pas fait, et de loin, le même effet...), indirectement au départ parce qu'il faisait partie de l'histoire de Mû. Et puis, en mettant en scène le schéma narratif de la fic avant de l'écrire, je me suis rendu compte qu'en fait, pendant les premiers chapitres où Mû était bébé, Shion serait largement sur le devant de la scène, ainsi qu'après lorsqu'il l'entraînerait. Et c'est là, lors de cette réflexion préliminaire alimentée de moult visionnages des OAVs du Junikyû, que m'est venue l'idée de faire de Shion le père de Mû.
Mais c'est à ce moment-là que son humanité, longtemps enfouie sous la rigueur de sa charge, va s'éveiller. Malade, vieillissant, presque désabusé, il va rencontrer celle qui va lui rappeler qu'il n'est qu'un homme, bien qu'étant atlante, et qui va l'aimer pour ce qu'il est. Je pense qu'en endossant son rôle de Grand Pope il a quelque peu laissé de côté ce qu'il était intrinsèquement pour se consacrer uniquement à sa charge, pour également oublier que presque tous ses amis sont morts et qu'il est quasiment seul au monde. C'est de cette constatation qu'est venue l'idée de l'échange de lettres avec Dohko, seul lien qu'ils conservent parce qu'il ne sont pas revus...
Je ne voulais pas faire une histoire d'amour juste pour en faire une, je voulais qu'elle soit crédible et qu'elle ne dénature pas (trop) le personnage. Il fallait aussi que Mû en soit issu (bien sûr) et, c'est triste à dire, que sa maman y laisse la vie (voir l'article à ce sujet). Je voulais aussi que cela éclaire Shion sous un jour qu'on ne lui connaît pas trop, sans tomber non plus dans les clichés (difficile défi !). Au départ, quand j'ai commencé l'écriture des premiers chapitres, je n'avais qu'une idée fort vague du caractère de la maman de Mû, je savais juste que Shion l'avais énormément aimée et ne s'était jamais remis de sa mort prématurée. J'avais aussi défini dès le prologue que Mû ressemblait à sa mère. Avec tout ça, il s'agissait de construire le caractère que je voulais donner à Shion en partant du personnage original et en y rajoutant une pointe d'originalité liée au fait qu'il était le père de son élève et surtout qu'il était un atlante de sang princier. Cette dernière assertion n'a pas énormément d'importance vu qu'il vit au Sanctuaire mais, comme je l'ai dit dans l'article concernant cette ethnie, il doit être de sang quasiment pur pour que ses pouvoirs soient si élevés. De plus, cela était important pour la suite de l'histoire car tout cela rejaillirait sur Mû adolescent.
Shion n'était pas préparé à être père, et l'annonce de la naissance de Mû l'a confronté davantage avec sa propre humanité mais aussi avec sa propre mortalité. La naissance d'un enfant est toujours synonyme de renouveau, mais celle de Mû était aussi celle du début de la fin pour Shion. En effet, l'enfant était destiné à lui succéder à son office de chevalier d'or, il devrait donc lui transmettre sa charge dès qu'il serait prêt. C'était d'un peu de lui-même dont il devrait se déposséder pour le transmettre à son fils. De plus, le pauvre Mû ayant le malheur de ressembler à sa mère rappelait constamment à Shion le funeste destin d'Arzaniel, ce qui compliquait bien les choses. Cependant, après quelques maladresses de part et d'autres, la relation entre son fils et lui finit par trouver un point d'équilibre, Shion ayant enfin compris certaines choses. Pourtant, malgré ce fait, il ne passe rien à son héritier, l'entraînant comme il l'eût fait pour un simple disciple, du moins il tente de s'en convaincre lui-même.
Shion savait aussi, au moment où Mû naquit, que sa vie ne serait plus longue, qu'elle atteignait sa fin, peut-être avait-il la prémonition aussi qu'il périrait de mort violente. Cependant, il n'aura pas le temps de finir de préparer le Sanctuaire à la guerre sainte puisqu'il périra de la façon que l'on sait, laissant son fils de sept ans, chevalier d'or frais émoulu, seul pour finir de grandir. Mû trouvera la protection de Dohko pour achever sa maturation et deviendra celui que l'on sait, mais ceci est une autre histoire que je développerai dans un autre article.
Shion, père maladroit, maître sévère, Grand Pope: ce sont trois facettes que j'ai tenté de faire ressortir et d'exploiter.
lundi 21 janvier 2008
Pourquoi Mû ?
Ses capacités spéciales aussi le mettent à part. En effet, étant de souche atlante (bon, je ne sais pas qui l'a dit, mais bon ça a visiblement été adopté...par moi également d'ailleurs), il possède des pouvoirs mentaux, probablement congénitaux, qui sont réputés être les plus puissants du Sanctuaire. Il possède également le pouvoir et le savoir de réparer les armures, et il est le seul à pouvoir le faire. Bon, il est aussi affligé d'un apprenti farceur qui met un peu d'animation dans sa vie tibétaine retirée.
vendredi 4 janvier 2008
Chapitre 21 de "L'Ere des Deux Béliers"
mardi 1 janvier 2008
Bonne année...et cadeau d'anniversaire !
Secundo, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer quelques photos de mon superbe cadeau d'anniversaire offert hier. Nous l'avons monté et photographié hier et je ne m'en lasse pas, il est vraiment superbe.
Petite mise en scène avec l'armure de la Balance
Tout seul avec la myth cloth card (offerte en même temps) en fond et ses outils (en métal !)
Photo en lumière "normale"
Petite mise en scène avec une vintage HK de Rhadamanthe appartenant à Yotma^^